Je regardais Ie troupeau passer, tenant de plus en plus serree la main de rna mere, soulevee de degoGt et de compassion, tristement eclairee
Par etapes accelerees, donc, l’existence me devint sensible et chere, jusque dans sa brievete. J’appris a aimer les saveurs incertaines. However, this is only the start of her development; the next stage is provided by the Liberation. Marie feels that liberty restored may enable her to understand her father better, to ease her pain and to allow her to recapture her lost childhood: ‘J’allais peut-etre enfin la voir, cette Liberte, l’idee pour laquelle il etait mort, la grande image. Peut-etre aurais-je moins mal, peut-etre serais-je un peu reparee, peut-etre ne serais-je pas pour toujours une grande personnel (pp. Her hopes are dashed. Only disappointment is forthcoming, for the French use their new-found liberty merely to shave heads and to seek scapegoats, which gives her the opportunity to indulge in more powerful demythification.
Lequel parmi tous ceux qui crachaient sur la fille avait-il quelque droit a Ie faire? Je sentais confusement que beaucoup se dedouanaient a peu de frais. Ceux qui avaient ete directement touches pouvaient Tampa hookup sites ils avoir des gestes de cette nature?
a’. (pp. 135-36) It also disgusts the young Marie to see ‘tous dans Ie meme sac, les vrais coupables et les voisins pris en grippe’ (p. 138). There is no pleasure to be had either in the fact that the man who denounced her father is i I I – 165 – executed – it is merely ‘un peu plus d’horreur sur l’horreur’ (p. 136). The Liberation thus serves only to convince the authoress that her father died for nothing, and the disillusionment this entails makes her unable ever to recapture her childhood. It is after the Liberation that ent becomes really interesting, because, like the children of the collaborators, she becomes more and more aware that she is getting cily, mais je ne pouvais chasser l’idee que, si l’on prenait tant de soins a couvrir de couronnes les sepultures, c’etait pour mieux enterrer les morts, et tant d’empressements a apaiser les manes des defunts, c’etait peut-etre bien qu’elles avaient quelque raison de se plaindre. ( . ) Je sentais qu’etait tissee progressivement autour de moi, une trame d’imagerie d’Epinal par une societe trop interessee pour etre tout a fait honnete a mon egard, un canevas dans lequel il allait falloir me debattre de crainte d’etre brodee vivante dans Ie role de l’orphelin sat is fait de l’etre, au pied d’un pere defigure. (p. 129)24 If we have compared the present writer’s stance to those of Jardin, Chaix, Bonny, Maxence and Le Garrec, it is with justification, for she herself makes perfectly clear that this distribution. of roles by society affects the children of both sides, and that consequently a sense of fraternity exists between all the orphans of the war: Pour moi, [la guerre] etait terminee, mais je savais que pour d’autres enfants tout commen
This is clear in her reference to a ton due who is caught au milieu d’un groupe harcelant et glapissant, de visages deformes par la haine, de mains palpeuses et opportunistes, d’yeux congestionnes par l’excitation, la fete, la sexualite, Ie sadisme
ait: celui de la tondue, celui du collaborateur, celui de l’Allemandment aurais je eu de la haine pour ces enfants-la soudain devenus mes freres? Je ne dirai jamais que nos peres et nos meres eurent quoi que ce soit de commun, mais nous, les enfants, freres nous Ie fumes et qu’elles s’etouffent d’indignation, les dames d’age! Nous Ie fumes a cause de la torture, a cause des menottes aux poignets, a cause d’une